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Betdenrire

Islande 1 - Lada Water plouf

7 Décembre 2008, 18:16pm

Publié par Philippe Lepers


Une petite virée qui nous avait bluffés, c'est le voyage en Islande, le pays des volcans, geysers et autres icebergs.
Pour le Sahara, j'avais équipé le TP3 d'un moteur essence. Sa gourmandise était compensée par le prix ridiculement bas du carburant et le seul problème était l'autonomie.

A 20 L/100 minimum dans le sable l'adjonction de 6 jerrikans de 20L était juste suffisant pour certains itinéraires.
Pour l'Islande, j'ai transformer le berceau moteur pour recevoir un gros diesel.
Après homologation constructeur, passage aux mines et la pose d'un nouveau mode de chauffage à air pulsé, nous étions fin prêts pour affronter froid, neiges, icebergs et volcans..... au mois d’août !
Un épisode qui nous a marqués fut le sauvetage d'un engin coulé par le fond !

A l'époque, les visiteurs qui arrivaient sur cette île ne pouvaient emprunter les pistes intérieures s'ils n'étaient pas équipé de 4x4.
Seule la piste de bord de mer était autorisée aux automobiles à deux roues motrices.
L'interdiction était compréhensible. L’île à cette époque ne possédait aucun pont à l'intérieur des terres et le passage des rivières se faisaient essentiellement à gué.
Le problème venait du débit des rivières extrêmement changeant selon la météo.
Un bon coup de soleil et le petit ruisseau de 10 m de large, passé le matin de bonne heure, pouvait en fin d’après midi se transformer en fleuve de 200m de large avec bien entendu une profondeur en conséquence.
Que se passait il ?
Le volcan central "Vatnajokull", très souvent en activité, possède le plus grand glacier après celui du Groenland avec un lac central, véritable épée de Damoclès pour ses riverains.
Quand le soleil luit, ses glaces fondent, la nuit elles se figent.
Au matin, pas de problèmes, mais en fin d’après midi, bonjour les boules !
Nous étions donc partis à l'aventure (Pas de GPS à l'époque)
Pistes après pistes, gués après gués, tout se passait bien. Le TP3, très haut sur pattes, s'affranchissait de sa tache avec les applaudissements des passagères.
Jusqu'à 60cm, pas de souci d'entrée d'eau dans l'habitacle.
En fin d’après-midi nous cherchions un endroit pour passer la nuit, précédés par la Lada Niva des Marseillais,
deux couples de jeunes avec qui nous avions sympathisé.
Equipés uniquement de tentes de toile, ils préféraient bivouaquer à nos côtés.
Arrive un gué, passé sans difficulté, en sens inverse le matin. Habituellement, dans la journée, on envoi un "éclaireur" qui passe à pied pour sonder le fond.
Pas super. Ici, c'est pas les Antilles.  5 à 6° à tout casser... au mois d’août.
En maillot de bain c'est le rhume assuré, habillé, faut faire sécher.
Et bien vogue la galère, ou plutôt coule la galère !
On a bien vu la Lada prendre de la vitesse pour surfer sur la vague, mais si depuis de nombreuses années on appelle  une auto, une auto c'est que ce n'est pas un bateau !
Médusé, on voit la Lada piquer du nez et ...couler !
Seule l'antenne de radio dépassait.
Heureusement les quatre occupants se sont extraits rapidement du véhicule, trempés comme des soupes.
On dit toujours qu'en raid j'emmène bien trop de choses.
Bien content de trouver ma corde SNCF. Il a fallu tirer au sort celui qui devait plonger pour l'amarrer au pare-choc.
Le TP3 C'est pas un foudre de guerre pour ce qui est de la vitesse, mais pour le couple-moteur, il en regorge.
Aucun problème donc pour ce 'dépannage"

Epilogue : Le reste du mois n'a pas suffi pour sécher vêtements et matériels.
Retour forcé pour eux dans les campings du littoral.  


 

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