Les déconfits de la danse.

Les gestes barrières et le confinement ont été synonymes de la fin des cours de danse. Isolés depuis des semaines, de nombreux Français ont grand besoin de se défouler et pour ceux qui pratiquent la danse de salon, la reprise est attendue avec impatience. Une période transitoire va certainement perdurer quelque temps et là, un problème va se poser. Par essence même cette discipline de danse en couple implique une proximité évidente entre les protagonistes. Les mains qui se tiennent, des contacts rapprochés, de l'exercice physique provoquant très souvent de la sueur, impossible ici de respecter les gestes barrières préconisés par le gouvernement. Alors, devrions-nous porter encore un masque ou une visière pour enlacer sa cavalière et nous enduire les mains de gel hydroalcoolique à chaque changement de partenaire, ou nous dire que la menace est passée et que l’on ne risque plus rien ? Je me garderais bien  d’avancer la moindre opinion tant les facteurs d’incertitude sont nombreux, mais le simple bon sens voudrait qu’en effet, en arrivant au cours en cette saison où la température augmente significativement dans les salles, la sueur perle aussi bien au front qu’aux mains, on garde nos masques et on se lave les mains au savon ou au gel hydroalcoolique. Pour supporter le masque, il n’y a malheureusement que les danses lentes qui conviennent vraiment. Si c’est plutôt difficile, sinon impossible en Boogie, Lindy ou Rock, c’est tout à fait réalisable en Tango argentin, West Coast Swing, Rumba ou valse lente. Pour ceux qui ne supportent vraiment pas les masques, restent les bons vieux remèdes de grand-mère : croquer une gousse d‘ail pour le geste barrière et boire un verre de solution hydroalcoolique à chaque changement de partenaire pour le chaloupé. Petit rappel pour la  solution : un volume de Ricard pour cinq volumes d’eau selon les normes en vigueur.